mercredi 25 mai 2011

Santana - Abraxas (1970)

Ca sentait bon l’été.        
Au bahut, c’était semi-liberté; tout le monde dans la cour.                    
Toutes les classes étaient désertées. Enfin, presque toutes : la classe de musique, elle,    subissait une affluence peu commune. Etant la seule équipée d’un électrophone,   
ceci devait  expliquer cela.      
Et c’est par là qu’il se dirigeait le gamin. Vers la classe de musique.     
Depuis l’écoute d’Aerosmith, ses cheveux semblaient pousser plus vite.            

Pendant qu’Eddy Mitchell leur parlait de crédit et de stéréo, Jean-Luc, son poteau,    
n’eut pas de mal à s’imposer aux groupies du gominé.       
A l’écoute de la galette de vinyle de son pote, le gamin fut scotché, puis dé-scotché, puis scotché au plafond, bref, si agréablement déstabilisé. Et la question, «mais… c’est qui ?», hurlée.     
«Un disque de mes vieux, Carlos Santana, «Abraxas»».    
Quand on est un gamin de 14 ans, que l’on vient de ressentir de telles sensations, comment  ne pas tomber, ne serait-ce que de la pochette, amoureux de cet album ?    
«Merci Jean-Luc.»    


6 commentaires:

maNIfesto a dit…

Tout comme toi, sans faire un rejet total, j'avoue avoir délaissé Santana après quelques années d'écoute... pour mieux y revenir.
MaN

Ma a dit…

bonjour,bonjour

un petit lien des travaux du dessinateur Mati Klarwein.




http://www.myspace.com/humboldthunny420/photos/62310502#%7B%22ImageId%22%3A62310502%7D

maNIfesto a dit…

Yo,
On n'est pas sur Skype...
MaN

maNIfesto a dit…

Ho !

Keith Michards a dit…

Ben, moi je dis que le gamin, il a eu beaucoup de chance d'être bercé par cette galette magique. Imagine qu'il soit né 40 ans plus tard, le gamin ! Il aurait dû se bafrer du Black Eyed Peas, du Rihanna, du Jennifer Lopez, du Mariah Carey ou pire... du M Pokora ! Pauvre gamin !!!
Alors moi je dis : t'as beau avoir 50 piges aujourd'hui, gamin, tes articulations craquent un peu, ta vue baisse et tu baves quand tu manges ta soupe de légumes, mais au moins tu auras connu l'un des plus beaux disques de rock épicé de tous les temps. Même si tes doigts de air-guitariste te font souffrir sur le solo de 'Black Magic Woman', tu le sais, toi, qu'il s'agit d'une des plus fabuleuse descente de manche de tous les temps. Tes jambes peinent à suivre le rythme de 'Oye Como Va', mais la musique envahit ton cerveau et tu danses dans tes rêves au bras d'une jolie métisse. Et tu n'oublieras jamais le premier baiser volé à la gamine de palier sur le langoureux 'Samba Pa Ti'... tu te rappelles, elle sentait bon le Malabar.
Alors oui, gamin, réjouis-toi de pouvoir vibrer encore au son de ce disque éternel. Et si toi-même tu as des gamins, gamin, prend-les par la mains et guide-les sur le chemin des étoiles, vers des contrées où les notes de musiques sont des bulles de savon multicolores. Donne-leur à goûter les épices de ces pays brûlants où les filles sont plus chaudes qu'un bol de Nesquik, et la musique plus enivrante qu'un bâton de réglisse.
Alors, gamin, tu pourras enfin te reposer pour l'éternité.

maNIfesto a dit…

Salut Keith,
Merci pour ce commentaire, cette envolée lyrique !
Ta vision est juste. La cinquantaine approche. Oui, des lunettes me sont devenues indispensables pour lire, ne serait-ce que tes commentaires. Mais mes articulations ne souffrent pas, je ne bave pas encore en mangeant ma soupe. Quand à mes doigts , ils ont beaucoup souffert, en effet, mais sur mon Aria imitation Gibson de l'époque. Ce n'était pas un manche qu'elle avait cette gratte, non, c'était un tronc. En plus, elle pesait une tonne et demi...
Et oui, "Samba Pa Ti'" était un attrape cœur.
Ma fille a, bien entendu, emprunté mon chemin des étoiles de la musique. Le bon, c’est qu’aujourd'hui, c'est elle, parfois, qui me prends la main pour m'emmener sur le chemin de ses étoiles.
MaN