jeudi 16 juin 2011

Téléphone - Téléphone (1977)

Vu le fanatisme qu’il portait aux Rolling Stones, le gamin,    
il lui était impossible de passer à côté de ces riffs,     
sans tendre une oreille plus qu’attentive.             
L’effet fût, comme le Banania, instantané : il aime, il adore, il…           
Mais, bizarre… Il comprend l’anglais ? Ouais, bizarre…      
Quoique… Normal, vu que c’est de l’anglais, mais… En français…              
Alors,             
Oui ! il va hurler dans l’hygiaphone, histoire de renouer le contact.            
Oui ! métro, ras le bol ! Même si, dans sa ville, il n‘y en a pas de métro.          
Non ! lui aussi, il n’a pas peur de mourir.            
Pas plus qu’on l’empêchera de rêver !             
Et pis, il s’en f’rait encore bien une p’tite gratuite… De partie de flipper.          

Television et Téléphone, ça ne pouvait que fonctionner.          
Et ça a fonctionné.       
Parce que, c’est en faisant la première partie des premiers,            
que les seconds se sont fait une grosse réputation.           
Et c’était en 77.           


8 commentaires:

Unknown a dit…

Qu'est-ce donc que ce Lyonnais qui choisit Téléphone plutôt que Starshooter ?! Et, le flipper, ne l'appelle-t-on pas une babasse par chez vous ? Allez, après ça j'arrête mes petites bêtises sur le régionalisme à deux centimes d'euros. Joli choix, on peut faire le snob, nous sommes nombreux à avoir aimé ce groupe.
Jimmy

Keith Michards a dit…

Petit cours d'histoire pour les moins de 20 ans.
En 1977, la France ronronne doucement. Giscard d'Estaing, le roi de l'accordéon règne. Cloclo, Sheila & Ringo, Sardou, Dalida trustent les premières place des hit-parades. Bref, on s'ennuie ferme à la télé et à la radio. En tendant bien l'oreille, on peut à peine entendre un titi de Paname prénommé Renaud déjà fustiger vertement le triste Hexagone. Nous sommes à l'heure du plein emploi et qui se soucie d'une jeunesse
en mal de liberté ?
Quand soudain, venu de nulle part, ou plutôt si : de Paris encore une fois, une bande de jeunes hurluberlus, sapés de blue-jeans et de blousons de cuir s'en viennent envahir les ondes avec leurs chansons rock sautillant, limite punk.
Du matin au soir, les transistors vomissent du "Métro C'est Trop" et autre "Hygiaphone". Un vent de folie souffle en Gaule !
Mère est outrée, elle me fait remarquer que ces chevelus crasseux iront tout droit en prison et finiront en enfer... et moi avec !!!
Qu'à cela ne tienne, je me jette comme un affamé sur ce vinyle anthracite qui ne quittera ma platine que pour finir usé, râpé à force d'avoir tourné.
Une brèche est ouverte : désormais, il est possible de faire du rock en France et d'avoir du succès. La même année, Renaud encore lui, inonde les ondes avec un "Laisse Béton" jouissif. Maintenant, la jeunesse a aussi son propre langage : le verlan.
Puis c'est l'avalanche : Trust, Starshooter, Lili Drop, Bijou... le rock français est en marche.
Qu'on le veuille ou non, Téléphone fait partie de la grande histoire de la musique française, enfants légitimes des Brel, Brassens, Ferré, Gainsbourg... et leur premier disque tient une place prépondérante parmi les plus grands classiques.

Aujourd'hui, nos héros ont vieilli (nous aussi d'ailleurs !). Plus de nouvelles de Corinne... dommage.
Louis Bertignac demeure le plus fin guitariste français... écoutez ses albums en public si vous ne me croyez pas !!!
Jean-Louis Aubert est devenu un peu le "parrain" de la chanson française. Ses différents albums solos sont des bijoux, des références. En plus d'être un musicien hors paire, sa plume est l'une des plus extraordinaire... encore une fois, j'ose faire référence à Brel, Brassens, Ferré et Gainsbarre.
Richard Kolinka, fidèle second de Jean-Louis, est un batteur totalement atypique, capable de créer le show à lui seul. Je l'ai vu, il y a quelques années sur scène : ce mec est un fou furieux derrière les fûts, un fêtard invétéré, doublé d'un chic type pas avare de sourires ni d'autographes. Un vrai rocker quoi, comme l'étaient les Stones à leurs débuts.

Donc, les jeunes, on se sort les doigts du luc et on télécharge ce disque. Attention toutefois, c'est pas du Christophe Maé ni du Raphaël, ça risque de vous piquer un peu les oreilles au début.
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(*) Cette rubrique a déjà été publiée sur "Choo Choo Mama" l'excellent blog de Jean-Pierre.

maNIfesto a dit…

Hi vous deux !
Rien à redire. Oui, le Lyonnais aurait pu faire un "post" sur Starshooter, ses chouchous...(mais il les a connus après, donc...)
Mais Téléphone ! Impossible de passer à côté. Il l'ont tellement marqué.
Keith a raison. Plus qu'un vent, c'était une tempète. Qui a, en effet, entrainé de nombreuses répliques. Et de très bonnes.

C'est les 25 ans de la mort de Coluche. Une belle réplique aussi.
Je ne sais pas pourquoi, mais je l'associe à cette aventure Rock.

Syl a dit…

Assurément un coup de maître pour un premier album. Et français de surcroit. Plus tard, ce sera la guerre dans les cours de lycée entre fans de Téléphone et accros de Trust; pour le leadership du rock français. Et aujourd'hui, c'est quoi dans les cors les tendances en rock français ?

maNIfesto a dit…

Salut Syl,
Les BB brunes. Je pleure en écrivant ces lignes...
MaN

Anonyme a dit…

Bonsoir Messieurs,

Le débat est élevé, rien à redire nous sommes tous d'accord sur le sujet. Une petite anecdote me vient et je ne sais pas si je l'ai déjà laissée quelque part, peut être sur le blog de Choo Choo JP et toujours faisant suite aux commentaires de Papy Keith.
Bon nous sommes en 77 c'est vrai. La scène se passe aux Abattoirs de La Villette. Ce soir là Téléphone ouvre pour Eddie & the Hot rods (qui se souvient de ce groupe ?). La première partie fut une tuerie monstrueuse. Les titres qui deviendront les classiques mais qu'on découvrait pour la plupart s'enchaînaient à vitesse grand V . Le groupe reprenait à l'époque Connection des Stones et en rappel balançait du Led Zep. Ah oui j'allais oublier, à la fin de la presta des anglais, le public scandait Téléphone Téléphone Téléphone ! Oh oh oh oh oh !
LRRooster

maNIfesto a dit…

Hi LRR,
Merci pour l'anecdote. Ce groupe a vraiment été une charnière importante pour la musique française. Il n'inventait rien, non. Mais il prouvait, enfin, qu'en france, on n'avait pas de pétrole, mais des putains de bon groupes de rock !
MaN

maNIfesto a dit…

désolé pour les fôtes, mais mes doigts vont plus vite que mon cerveau ce soir.
MaN